[Ancien domicile : 100, Quartier de la Mésange] Retour (difficile) de taverne

Une soirée bien arrosée, Yunette marche de travers. Et lentement, très lentement. Arioul et Nadcath lui ont parlé de revenants de fantômes, de boulets... elle n'est pas rassurée pour 2 sous. Pas souvent qu'on lui fout la frousse comme ça.

Honteuse de sa peur, elle observe malgré tout chaque ruelle, chaque tonneau, pas le moindre revenant. Pourtant, elle sent qu'une présence la suit, un odeur inconnue plane dans l'air.

Elle avance pressant le pas, n'osant pas regarder derrière elle, des cailloux qui roulent sous des pas... Elle se précipite chez elle, et barricade sa porte le coeur battant.

Sans un regard pour sa fenêtre elle va se cloitrer dans son lit, sous les couvertures.

demain, c'est sur qu'elle n'en parlera pas, elle dira juste qu'elle a eu peur des fantômes...

Quelques jours ont passé depuis ce soir, des jours banals, travail, marché, taverne... Mais pas trop tard. Yunette commence à avoir peur. Ce ne sont ni les revenants ni les fantômes qui l'inquiètent, ce sont les bruits, les bruits de pas.
Chaque fois qu'il fait nuit elle se sent épiée, suivie. Sa maison est barricadée à peine elle y pose un pied.

Ce soir, Yunette a quinze ans. Oh ça ne lui fait pas plus plaisir que ça. Sa mère lui manque, mais elle sait bien que ce n'est surtout pas le moment de la revoir. Pas avant d'être quelqu'un. Elle n'a vraiment pas envie de se faire "enrôler" dans l'équipe de sa mère. La tranquillité elle l'a bien méritée.
Mais elle reste morose, n'a pas envie d'ennuyer ses amis en taverne avec sa petite déprime, elle sais déjà que ça passera vite. Alors elle rentre chez elle, se fait une tisane, et se couche.

Tellement prise par ses pensées, elle a oublié de verrouiller la porte, et même de la fermer. Un léger courant d'air éteint les bougies, mais elle ne s'en rend pas compte, elle dort.

Le matin la retrouva recroquevillée dans son lit. Elle n'avait pas rêvé, elle était suivi. Par qui? nulle idée. Pour quoi? et bien... elle l'avait découvert cette nuit.
Elle avait ravalé ses hurlements et n'avait plus qu'à nettoyer ses draps souillés.

Elle continuerai à parler de sa peur des fantômes. Et surtout, elle n'oublierai jamais plus de fermer sa porte à clef.

Un peu plus tard dans la journée, ses draps étendus, et ses larmes séchées elle passa en taverne. Se força à sourire, mais resta peu. Elle décida une chose

Elle allait déménager, enfin si Chrysopale le voulait bien.
Il fallait aussi qu'elle trouve certaines plantes, pour faire une certaine potion... et elle pourrait ensuite essayer de passer à autre chose.

Fière de ses nouvelles résolutions, elle repartit. Direction... chez chrys!

Elle déposa son panier sur la table, et alla bien vite à la taverne.

Elle était quelque peu soulagée, sa journée avait évolué dans le sens qu'elle le souhaitait.
Elle avait récupéré les plantes dont elle aurait besoin au cas où... on lui aurait laissé un cadeau...
Elle avait commandé son futur logement, et dès ce soir Avtsa serait là pour lui tenir compagnie.

Ca y était, sa nouvelle maison était prête, ce soir ce serait sa dernière nuit dans le quartier de la mésange.

En sortant de la taverne, accompagnée d'Avtsa elle ne pensa pas trop à observer autour d'elle, la chienne la rassurait énormément.

Arrivée chez elle, elle lui servit une écuelle de viande et de céréales cuites et barricada sa porte, comme à son habitude.

Elle attisa le feu, fini d'empaqueter ses affaires et alla se coucher, non sans laisser à la chienne l'accès à son lit si elle le souhaitait. Elle s'endormit rapidement.

Dans la nuit, les aboiements et grognements d'Avtsa la réveillèrent. Il y avait quelqu'un, elle s'arma de sa nouvelle épée et ouvrit la porte. Elle entendit des pas précipités s'éloigner et attrapa la chienne au moment où elle voulait aller à sa poursuite. Elle referma la porte.

là, tout doux la belle, c'est bon, il est parti, s'agirait pas que tu te fasses du mal à mordre de la carne pareille.

elle l'étreignit et retourna se coucher, l'épée appuyée contre le mur, à la tête de son lit.
Le lendemain matin, Yunette prit ses affaires, les posa devant la maison, dans une charette; au moment où elle ouvrit la porte, Avtsa se sauva vers les champs. Elle passa un dernier coup de balai, décrocha ses rideaux qu'elle avait failli oublier et ferma la porte à clef.

Il faudrait qu'elle pense à la déposer au bureau de Chrys

» Retour difficile de taverne
» Retour de taverne !
» Notre petit chez nous