Naissance ...

Toulonnais bien ancré Nombre de messages : 272 Date d'inscription : 26/04/2009

Aix, la Mistrale, du 16 au 19

Elle avait quitté Toulon précipitamment, destination la Capitale.
Embrassades à sa cousine, lui promettre de revenir saine et sauve – bien obligée, sinon c’est elle qui monterait l’achever, elle l’avait dit ! -, quitter un Galaad pas content de n’avoir pas eu droit à la dernière des bises accordées en partant, promesse encore, de lui offrir la deuxième en revenant, et en route.
Un moment déjà qu’elle n’avait plus intégré l’armée d’Hersende. Mais, trêves de balades et tours de Provence, le temps des choses sérieuses était venu cette fois.

Premier soir de veille, entendre des arrivées pendant la nuit, et découvrir au matin deux armées campant sous les remparts.

Deuxième soir… Deux armées supplémentaires. Mais aussi et surtout… de l’action, de la confusion, un groupe de voyageurs qui tente d’entrer en ville et passer les barrages. Le noir, le bruit, sortir l’épée, porter un coup… Et s’arrêter net en reconnaissant le visage face à elle. Un félon oui, mais pas moins un ami tout de même. Deubs ! Et la deuxième personne, l’accompagnant et sur qui les coups pleuvaient déjà également… devait être Herra alors. Un pas en arrière, deux, trois, petit à petit, la Baronne de Fayence reculait, bras baissé et épée pointée vers le sol, dégoutant encore du sang d’un ami.
Arrêtée dans sa route par une surface dure et humide : le mur de la première maison de la ville, s’y adosser, laisser ses jambes fléchir, et rester là, au sol, tête entre les mains.
La guerre oui… Mais qui aurait cru que ce premier coup d’épée serait pour un ami ? Pensées qui tournent et tourbillonnent, Draguignan, le conseil municipal, les tavernes, Xa… puis Dax, Mimizan, la Gascogne, Actif, faire la connaissance d’Herra aussi à ce moment là….
Et elle restait là la baronne, choquée, perdue dans ses souvenirs, n’entendant plus ce qui se passait autour d’elle.

Un chaud rayon qui lui léchait le visage, l’éblouissant peu à peu. Soleil ? Le matin était donc arrivé et elle ne se souvenait même pas s’être endormie.
Se relever, ankylosée d’être restée toute la nuit en cette position, et revenir à pas lents vers le campement. A en croire la position de l’astre solaire dans le ciel, il allait bientôt être temps de procéder à la distribution de la solde journalière.
Tâches effectuées, elle prévint alors qu’elle se rendait quelques heures chez elle, en ville, laissant consigne de venir la chercher en cas de besoin. Nuit forte en émotion, peu propice au repos, Doch ressentait le besoin de quelques minutes de tranquillité et de calme. Journée tranquille finalement, jour de trêve dominicale. Jour d’ultimatum aussi.

Nouvelle nuit qui s’achève, temps de rejoindre le camp. Se lever, se préparer à sortir, ouvrir sa porte. Et là, sur le pas, deux enveloppes l’attendaient, arrivées pendant son repos.
Prenant tout d’abord la plus épaisse en main, elle rebroussa chemin et rentra, se dirigeant vers un fauteuil. Une fois installée, l’ouvrit, y trouvant à nouveau deux plis. Premier ouvert, un pli soucieux qui apparaît sur son front à peine ses yeux en ont parcouru la première ligne. Regard qui court sur les mots, esprit qui se remplit de leur sens… Et un visage fatigué, tendu, lorsqu’elle arrive au bout et se décide à ouvrir la lettre l’accompagnant. Arrivée au bout de sa lecture, une main qui remonte automatiquement vers son visage, y essuyer une larme qui avait fait son apparition au coin de l’œil, prête à s’écouler si on lui en avait laissé le temps. Après ses amis la nuit dernière, ces lettres maintenant.
Se relevant, Doch se dirigea vers son secrétaire, y serrer soigneusement cet ensemble précédemment replié, il en ressortirait le moment venu…
Un retour vers le fauteuil, où la deuxième lettre l’attendait. Un léger soupir, en espérant que son contenu serait plus agréable à lire que la première.
La déplier, commencer sa lecture, esquisser un sourire dès l’en-tête en reconnaissant l’expéditrice.
Et lire, lire cette lettre porteuse de nouvelles de Toulon. Nouvelles dont elle avait bien besoin en cet instant.

Citation :: Ma chère cousine, ma Délia, Doch,

je viens à toi par missive interposée pour t'annoncer la grande nouvelle que tu attends sûrement : samedi est né Alexandre Marius dou Paradou, ton petit cousin, le plus beau bébé du monde!

je n'avais bien évidemment rien prévu, l'accouchement n'était pour moi qu'une théorie, un concept... heureusement Samuel a pensé à tout et m'a envoyé la mamé pour l'aider. il faut absolument que tu la rencontres, elle est extraordinaire! et elle a accepté de rester un peu pour m'aider : la mairie est prenante en général, mais en temps de guerre, c'est épuisant!

Ton neveu, la mamé et moi t'attendons donc avec impatience!

Qu'Aristote te garde et guide tes pas jusqu'à nous,
Ton petit cousin et ta cousine,
Alex et Flo.

Arrivée à la signature finale, elle se releva à nouveau, mais, avec le sourire cette fois, se dirigeant vers son bureau où trainaient plume et parchemin.
S’y installer, et commencer, de sa plus belle plume trempée dans l’encre noire.

Citation :: Ma chère chère cousine,

Si tu savais comme cette lettre et la nouvelle qu’elle m’apporte me fait plaisir.
Tu me verrais, là, à mon bureau, écrivant, sourire aux lèvres… Je te laisse imaginer.

Quelle plus belle nouvelle que celle-ci aurais tu pu m’annoncer ? Je ne sais.
Un regret d’avoir du quitter Toulon si peu de temps avant, mais aussi, quelle meilleure raison que de m’y faire revenir sitôt que je pourrai ?

Pour l’instant, je suis encore coincée à Aix, engagée dans l’armée aux côtés de tant d’amis venus aider à nous défendre contre ces armées venues nous assiéger. Mais il me tarde d’autant plus de pouvoir reprendre la route en toute liberté et que tu puisses me présenter de vive voix mon petit cousin.

Mais, déjà, de grands bruits se font entendre, de la poussière s’élève en nuages. Ils vont avoir besoin de moi, je me dois de les rejoindre et de poser la plume.

Je vous embrasse tous deux, trois même avec la Mamé dont tu me dis si grand bien !
Avec toute mon affection,
Doch

Poser la plume, se relire, plier cette lettre, la glisser dans ses habits et se hâter vers la porte.
Sortir, rejoindre le campement au plus vite. Non, là d’abord, arrêter ce jeune garçon dans la rue, lui confier sa lettre, une pièce l’accompagnant, et lui demander de trouver un pigeon pour l’envoyer à Toulon. Un pigeon, pas un messager, les routes étant bloquées.
Ce pli envoyé, reprendre sa course dans les rues d’Aix, s’apercevoir que la ville est bombardée. Journée… Éprouvante pour les nerfs.
Qui s’achève comme elle a démarrée, dans la poussière. Et le calme cette nuit, trop calme.

Matin qui se lève, poussière qui retombe, paysage vide, calme et tranquille, comme la nuit.
Parties, les quatre armées étaient parties. Oh, probablement pas vers l’ouest, c’était par trop improbable. Plutôt… Marseille ? Brignoles ? L’une des deux villes probablement, la confirmation parviendrait certainement dans la journée.
Et en effet, la nouvelle ne tarda pas à tomber : ils avaient continué plein est, aux portes de Brignoles. Fruits plutôt que poissons. Besoin de vitamines ?

(bon je sais, c'est le même post qu'en gargote... Mais.... flemme d'en faire un deuxième différent et pas l'inspiration non plus. ^^)

Farwen a reçu la réponse de sa cousine il y a quelques heures.
Depuis elle est agitée, anxieuse.... c'est qu'elle s'inquiete, madame la maire!
Le petitou va bien, il tête toutes les 3 ou 4 heures ce qui les laisse dormir, elle et la mamé, en deux périodes pendant la nuit. Elles se sont adaptées à son rythme! Il a quelques jours et fait déjà régner sa loi...
Et la mamé en plus profite de la sieste pour dormir encore un peu.

Farwen la regarde du coin de l'oeil. Le séjour lui profite, elle a l'oeil brillant et semble se remplumer un peu. Elle profite parfois de la présence de Frawen pour partir à la recherche de plantes qu'elles cuisine ensuite, ou qu'elle prépare en tisane, onguents, décoctions.... Farwen n'y comprend goutte, mais apprécie. Et profite. Surtout le jour où elle s'est cognée au coin de cette fichue table, une tâche sur sa cuisse est apparue, est devenue rouge puis violette... et là un coup d'onguent, et hop! deux jours après tout avait disparu.
Elle semble toujours parler aux oiseaux, mais n'en touche pas mot à Farwen, pas encore. Et Farwen attend pour savoir, pour comprendre.

Farwen s'inquiete donc pour sa cousine, pour ses amis, pour les toulonnais partis défendre la Provence, pour son Gross, pour Galaad, pour Samuel...
C'est décidé, demain elle prend Alex et elle va faire un tour à l'église. Les prières à la maison, c'est pas pareil!

Elle soupire et en attendant - en attendant quoi d'ailleurs? - elle se décide à écrire à ses amis là bas...

Citation :: Ma Délia, ma Doch, ma cousine, mon amie,

Je tremble de te savoir là-bas, même si je sais que rien ni personne n'aurait pu t'empêcher d'y aller. Fais attention à toi, Alex a besoin de sa cousine bien vivante et pleine de sourires et d'amour, pas d'un souvenir!

La guerre, théatre de grands exploits, est surtout source de larmes et de désespoir, de trahisons et de désillusions. Pour quelques glorifiés, combien seront tombés?

Peut-être la maternité me rend-elle lâche? Aurais-je pris les armes si je n'avais pas été maire et mère? Le moment du choix n'est pour moi pas encore venu, je n'ai pas la réponse à ces questions.

Si je me ronge d'angoisse à ton sujet, à votyre sujet, Alex lui va bien. Lui et la mamé profitent pleinement de cet hiver froid et humide : la mamé se remplume et trouve des herbes qui la ravissent, Alex reste au chaud et au sec et dort tout son soul, entre deux tétées. La mamé jette régulièrement je ne sais quelle plante au feu, et l'air humide et malsain de l'extérieur devient dans la maison sec et purifié, apaisant et légèrement odorant... un régal! Y a-t-il un lien? Nous dormons tous les trois très profondément, malgré les soucis de chacun : légers maux d'estomacs pour Alex, rhumatismes pour la mamé, et tout ce que tu devines pour moi.

Tout ça pour te dire que nous t'attendons tous avec grande impatience.
Je te confie en la garde d'Aristote, gare à lui s'il t'arrive quoi que ce soit!

Je t'embrasse de trop loin,
ta cousine,
Flo.

Un autre parchemin, une autre lettre...

Citation :: Cher, très cher Samuel,

Où etes vous? et surtout, allez vous bien?
La guerre est à nos portes, à votre porte, qu'en est-il de vous? de votre famille?
Donnez moi des nouvelles, ici nous n'avons que des bribes effarantes et nous tremblons tous les soirs de nous relever le matin sous la domination française...

Comme vous le devinez, je m'occupe de la mairie aussi bien que je peux, et d'Alex de tout mon coeur. Lui et la mamé se portent comme des charmes, merci encore à vous de me l'avoir envoyée!

Qu'Aristote vous garde, mon ami,
Flo.

Elle pose sa plume. Elle a une autre lettre à écrire mais n'a pas le courage ce soir. Il lui faudra bien expliquer tout ça à sa paquita, à la fois Alex et la guerre, et Gross parti.... Et puis il y a Galaad qu'elle ne voit plus, elle criant uyne bêtise, il est aussi têtu que sa mère, ce petit....

Demain, se dit-elle en s'endormant, j'écrirai demain....

Toulonnais bien ancré Nombre de messages : 272 Date d'inscription : 26/04/2009

Aix, Infirmerie, 23, 24 et jours suivants.

Murmures qui flottent dans les airs. Murmures, qui peu à peu se transforment en voix.
Halo lumineux, douce chaleur sur son visage. Entrouvrir les yeux, puis les ouvrir, et se rendre compte qu’il s’agissait d’un rayon de soleil égaré là.
Tourner la tête, apercevoir des lits, nombreux. Point tous occupés encore, mais pour une bonne partie déjà. D’amis, de connaissances, de Provençaux.
Et venir s’entendre dire qu’elle a été sérieusement blessée, qu’elle se trouve dans l’infirmerie provençale et devra garder la chambre quelques jours encore. Mais, elle s’en est relativement bien tiré, là, autour d’elle, il y a bien plus grave.
Elle esquisse un sourire, léger hochement de tête, signe qu’elle a compris. Et des yeux qui se referment, la voilà replongée dans le sommeil réparateur.

Quelques heures encore, une présence aux côtés du lit. Elle entrouvre ses paupières, observe son visage, tente d’y mettre un nom. Le reconnaît alors pour un de ses gens. Gens… Maison… Galaad !
Ajouter dans un souffle, voix peu assurée encore, inquiète surtout.
Galaad ? Il va bien ? il n’est pas sorti la nuit dernière j’espère ?

On la rassure, oui, il va bien, si on est ici, c’est pour lui porter du courrier, arrivé la nuit dernière. La baronne avance alors la main, la valide, pas l’autre bandée et immobilisée avec le bras incriminé, demande qu’on lui remette le pli, pressée de savoir qui lui a écrit.
Ouverture, dépliage, lecture.

Citation :: Ma Délia, ma Doch, ma cousine, mon amie,

Je tremble de te savoir là-bas, même si je sais que rien ni personne n'aurait pu t'empêcher d'y aller. Fais attention à toi, Alex a besoin de sa cousine bien vivante et pleine de sourires et d'amour, pas d'un souvenir!

La guerre, théatre de grands exploits, est surtout source de larmes et de désespoir, de trahisons et de désillusions. Pour quelques glorifiés, combien seront tombés?

Peut-être la maternité me rend-elle lâche? Aurais-je pris les armes si je n'avais pas été maire et mère? Le moment du choix n'est pour moi pas encore venu, je n'ai pas la réponse à ces questions.

Si je me ronge d'angoisse à ton sujet, à votyre sujet, Alex lui va bien. Lui et la mamé profitent pleinement de cet hiver froid et humide : la mamé se remplume et trouve des herbes qui la ravissent, Alex reste au chaud et au sec et dort tout son soul, entre deux tétées. La mamé jette régulièrement je ne sais quelle plante au feu, et l'air humide et malsain de l'extérieur devient dans la maison sec et purifié, apaisant et légèrement odorant... un régal! Y a-t-il un lien? Nous dormons tous les trois très profondément, malgré les soucis de chacun : légers maux d'estomacs pour Alex, rhumatismes pour la mamé, et tout ce que tu devines pour moi.

Tout ça pour te dire que nous t'attendons tous avec grande impatience.
Je te confie en la garde d'Aristote, gare à lui s'il t'arrive quoi que ce soit!

Je t'embrasse de trop loin,
ta cousine,
Flo.

Un sourire, à nouveau. Et de demander qu’on lui apporte de quoi écrire. Il faut qu’elle réponde, qu’elle la rassure.

Citation :: Ma chère cousine,

Décidément, je crois que tes lettres ont le don de m’apporter le sourire juste quand il le faut. Hier c’est un rayon de soleil qui m’a réveillée, aujourd’hui, c’est ce pli.

Je reprends la plume pour te répondre depuis un lit de l’infirmerie.
Mais s’il te plait, ne t’inquiètes pas, je vais bien ! En moins d’une semaine, il n’y paraitra plus et je pourrai sortir d’ici, comme neuve.
J’ai simplement reçu je ne sais trop comment un coup d’épée dans le bras lors des affrontements de l’autre nuit. Ah, elle est douée ta cousine, une nuit à peine, et déjà hors-service. Il va falloir que je me trouve un nouvel écu d’ici quelque temps également, ayant perdu le mien suite à ça. Bien dommage, il m’avait bien servi jusque là.
Enfin…
Je vais bien, c’est l’essentiel. Et je t’interdis de prendre la route jusqu’Aix pour venir m’achever !

Ne va pas faire comme Galaad… Oui, Galaad… Je ne sais si tu as croisé Spada ces derniers jours mais, je lui ai écrit l’autre soir. Notre jeune ami n’est plus à Toulon, il est ici, à Aix. Après être passé par Brignoles sous le nez des français. Heureusement, tout s’est bien passé pour lui, mais, je te laisse imaginer ma surprise en débarquant en taverne il y a deux jours pour le retrouver là, en grande discussion avec tout un public.
Bref, il va bien, je lui ai offert de loger à la maison évidemment, et… il voulait simplement nous dire à Benquoi, Flore et moi qu’il nous aimait avant qu’on ne se fasse tuer.

Après ces quelques lignes, je vais devoir te laisser. Je repose cette plume, il va falloir que je dorme et me repose, pour être sur pieds le plus rapidement possible.

Je vous embrasse tous deux bien fort, Alex et toi.
Délia.

L’écriture moins droite, moins assurée sur la fin que le début. Mais bon, ça reste lisible. Relire d’ailleurs, replier ensuite le parchemin, et le confier à l’homme qui lui avait apporté la première lettre, le chargeant de faire parvenir sa réponse à bon port.
Et enfin, elle céda à la tentation et laissa ses paupières se clore sur deux yeux fatigués…

Il s'en sont passées des choses en quelques jours!
La mamé le voit, la mamé le sent, la mamé le sait.
Le corbeau est revenu la prévenir : le père de l'enfant, son employeur, fait partie des attaquants du chateau.
Il lui a également décrit les batailles, la peur, le sang, les morts, le désespoir...

Elle frissonne, la mamé, et remercie le Ristote et les vents de l'avoir éloignée d'Aix.
Elle voit bien, la mamé, que toutes ces nouvelles touchent la nouvelle maman. Alors elle lui fait boire de a bière pour que toutes ces incertitudes ne viennent pas tarir son lait.

Et puis depuis 2 jours la mamé a un autre petitou à garder. enfin, un peu moins petit quand même. Il s'appelle Sauvé, et c'est un jeune soldat en partance pour Aix qui l'a laissé à sa garde un soir, expliquant que la dame comprendrait.

Il est rigolo, celui là, il la regarde discuter avec les oiseaux avec des yeux d'envie, elle est sûre qu'il en est capable aussi....

toc toc

Ah? encore une petit à garder? ha non, encore une lettre... qu'elle s'empresse de mettre de côté, pour quand la dame rentrera, fatiguée comme tous les soirs...

Farwen est sûre de ne pas s'en remettre. Trop, ça fait vraiment trop.
La guerre, Alex, Dahut qui ne répond pas à ses courriers et qui apris le chateau par les armes, Doch blessée, et maintenant Galaad....
Elle comprend pourquoi Spada ne donne plus signe de vie! La mamé l'a prévenue : la mésange a vu la brunette se diriger vers le couvent. Farwen n'a sur le coup pas compris, mais maintenant... elle doit être désespérée... et Gisla? qui s'occupe de Gisla? Elle en pleurerait...

Et puis Max est passé un soir en son absence poser Sauvé avant de partir à Aix, encore un fou qu'elle ne reverra pas de sitôt. La mamé l'a accueilli sans poser de questions, et Farwen a l'impression que ces deux là s'entendent bien sans avoir à se parler... encore une histoire d'oiseaux.... mais ça elle ne le dira pas à Max!

Elle a encore des courriers à écrire. Elle le sait. Doch encore, Paqui, et surtout Galaad... elle y pense et de suite elle sent qu'elle s'énerve, ce petit, c'est tout sa mère! bon sang! 6 ans et hop! je veux être comte, hop! je pars à la guerre hop!

Elle avale un peu de bière, la mamé a dit que c'était bon pour le lait. entre ça et les tisanes diverses qu'elle lui fait avaler chaque fois qu'elle la croise, Farwen a envie tellement souvent de se soulager qu'elle a l'impression d'être encore enceinte!

Allez zou. une plume, de l'encre, des parchemins...

Citation :: Ma cousine, ma Délia, ma Doch,

J'avoue que toutes ces nouvelles ont porté un rude coup à mon moral par ailleurs défaillant. Toi, blessée! Qui diable a osé porté un coup à ma cousine bien-aimée?! Du coup je suis un peu en froid avec le Ristote de Galaad, de laisser faire des choses pareilles sans réagir...
Et Galaad...
J'ai cru mourir dans l'instant quand j'ai lu qu'il était à Aix! Spada est partie au couvent quelques temps, je ne comprenais pas.... je sais miantenant!
Ce petit sans coeur se rend il compte de l'inquiétude qui nous ronge?

Je sais que tu n'y es pour rien et je te remercie de me l'avoir dit. Du coup il devrait recevoir un courrier comme... comme un coup de pied aux fesses!

A part ça ici tout va à peu près bien.
Alex dort et tête, dort et tête, et c'est à peu près tout. Comme tout bébé digne de ce nom... Grâce à la mamé qui m'abreuve de tisanes et de bière, je ne manque pas de lait et je dors bien. Et lui aussi. Moi qui croyais que les bébés pleuraient... le mien contemple la mamé quand elle parle aux oiseaux, grogne un peu quand il ne voit plus personne, ce qui ne dure jamais longtemps, et j'ai l'impression qu'il essaye déjà d'attraper ce qui passe au dessus de sa tête. D'ailleurs quand ce sont mes cheveux, il y arrive et il tire. Aïe!

Et puis j'ai un nouveau petit pensionnaire, qu'un soldat surnommé Max m'a laissé en partant pour Aix. Il l'a récupéré sur la route et en quelque sorte adopté.... Il s'appelle Sauvé, il a environ 3 ans, et pour le moment je le soupçonne de complicité avec la mamé et les oiseaux. Il ne dit rien, mais ne la lâche pas d'une semelle. Et je suis presque sûre de l'avoir entendu siffler...

Je ne te parlerai pas de politique, en ce moment ça me fatigue au delà des mots.
Garde un oeil sur Galaad, et je vais demander à la mamé d'envoyer ses oiseaux vous surveiller un peu, histoire d'avoir des nouvelles.

Je t'embrasse, Alex te fait des gazouillis, Sauvé siffle doucement, et la mamé prépare une énième tisane.
A très bientôt,
Flo.

Hop, second parchemin, pour un petit mot rapide qu'elle aurait dû écrire il y a 2 semaines...

Citation :: Paqui, ma Paqui...

par où commencer?
tu sais la guerre, tu sais les difficultés de Toulon...
mais sais tu Alex?

car j'ai accouché.
enfin.
d'un petit Alex.
le plus beau bébé du monde.
et le plus grand bonheur de ma vie à ce jour.
je sais que tu comprends.

tu me manques, ma toute belle!

Farwen.

Et les dernier courrier de la journée, le plus difficile, celui qu'elle ne sait pas comment écrire...

Citation :: Galaad,
Galaad le grand,
Galaad le gentil,
mais Galaad l'imprudent,
Galaad le sans coeur...

Sais tu combien je suis inquiète pour toi? Et furieuse à la fois?
Spada a disparu, réfugiée au couvent suite à ton départ.
Et si Doch, ma cousine, n'avait rien dit, je serais devenue folle d'inquiétude à ton sujet!

Galaad j'ai lu ton article sur le journal.
Tu es à la fois courageux et stupide.
Tu n'as rien à faire là bas.
Mais je ne peux rien y faire.

Alors s'il te plait reste avec Doch, vous vous protégerez l'un l'autre.
Et à la fin des combats revenez à Toulon tous les deux.

Alex est né, et j'ai recueilli un autre petit garçon de 3 ans, il s'appelle Sauvé et je crois bien qu'il parle aux oiseaux, comme la mamé.

Que le Ristote te garde et te ramène à Toulon sain et sauf, je t'y attends.
Je t'embrasse,
ta numéro 4,
Farwen.

Elle pose la plume, se relit.... oui, ça ira. C'estun peu tout mélangé mais ça ira. Il comprendra, c'est mélangé pareil dans sa tête, à ce gosse!

Elle ne dit rien, la mamé, elle ne dit rien mais elle a vu les joues de la dame se mouiller de larmes en écrivant son dernier courrier.
Alors elle a pris les trois missives de la dame, les a confiées à un messager, et est revenue s'asseoir à côté du berceau d'Alex, pas loin de la dame.
Elle a sourit à Sauvé, et ouvre la bouche pour parler quand la dame la devance.

Mamé, j'ai besoin de votre aide. Ou plutôt de l'aide de vos compagnons à plumes. Oui, j'ai remarqué votre... talent, tout comme je le devine chez Sauvé.
J'ai besoin d'avoir un oeil sur le champ de bataille, est ce que c'est possible?

Elle a dans l'idée de se défendre, la mamé, alors elle ouvre la bouche pour nier et puis... et puis elle voit les joues un peu plus creuses, les cernes un peu plus bleues, et les mains un peu plus tremblantes de la dame. Alors elle ne dit rien, la mamé, et se contente de hocher la tête. Oui, c'est possible.

J'ai besoin...

la dame prend une grande inspiration, visiblement elle a quelque mal avec l'idée de demander des nouvelles à un oiseau!
Elle comprend, la mamé, elle comprend et esquisse un début de sourire. Ca suffira.

Alors il y a Galaad, 6 ans, petit brun têtu qui zozote. il est parti sans rien dire à personne... aussi têtu que feue sa mère cramée! ah oui, s'il y en a un qui hurle qu'il n'est pas petit, c'est lui!
Et puis il y a Doch, ma cousine, celle qui nous envoie de ses nouvelles régulièrement, noble et blonde, normalement pas trop loin de Galaad... c'est son amoureuse numéro trois. je ne suis que la numéro quatre...

La dame sourit, la mamé comprend.
Elle donnera les instructions à... un rapace, qui ira plus vite que le corbeau ou la mésange. D'alleurs elle connait une buse qui devrait faire l'affaire....

Toulonnais bien ancré Nombre de messages : 272 Date d'inscription : 26/04/2009

A Aix

Elle était sortie de l’infirmerie, y laissant Galaad aux bons soins de Benquoi, ou inversement, allez savoir, et avait repris la direction du campement.
Non sans repasser par chez elle auparavant, s’assurer que la propriété était toujours correctement gérée et la maison entretenue. Les épis de maïs cultivés dans les champs seraient en effet d’une importance vitale pour le ravitaillement des troupes, il était donc hors de question de risquer la perte d’une récolte par une mauvaise gestion éventuelle.

Rassurée sur ce point, elle se préparait à reprendre la route vers l’armée, quand un messager se présenta à sa porte, porteur d’un pli. La baronne le remercia, l’invita à entrer se rafraîchir et se restaurer avant de reprendre sa route, et retourna s’installer dans son fauteuil, pli en main et visage éclairé, ayant reconnu l’écriture figurant sur la missive.
Décacheter, lire…

Spoiler:

Citation :: Ma cousine, ma Délia, ma Doch,

J'avoue que toutes ces nouvelles ont porté un rude coup à mon moral par ailleurs défaillant. Toi, blessée! Qui diable a osé porté un coup à ma cousine bien-aimée?! Du coup je suis un peu en froid avec le Ristote de Galaad, de laisser faire des choses pareilles sans réagir...
Et Galaad...
J'ai cru mourir dans l'instant quand j'ai lu qu'il était à Aix! Spada est partie au couvent quelques temps, je ne comprenais pas.... je sais maintenant!
Ce petit sans cœur se rend il compte de l'inquiétude qui nous ronge?

Je sais que tu n'y es pour rien et je te remercie de me l'avoir dit. Du coup il devrait recevoir un courrier comme... comme un coup de pied aux fesses!

A part ça ici tout va à peu près bien.
Alex dort et tête, dort et tête, et c'est à peu près tout. Comme tout bébé digne de ce nom... Grâce à la mamé qui m'abreuve de tisanes et de bière, je ne manque pas de lait et je dors bien. Et lui aussi. Moi qui croyais que les bébés pleuraient... le mien contemple la mamé quand elle parle aux oiseaux, grogne un peu quand il ne voit plus personne, ce qui ne dure jamais longtemps, et j'ai l'impression qu'il essaye déjà d'attraper ce qui passe au dessus de sa tête. D'ailleurs quand ce sont mes cheveux, il y arrive et il tire. Aïe!

Et puis j'ai un nouveau petit pensionnaire, qu'un soldat surnommé Max m'a laissé en partant pour Aix. Il l'a récupéré sur la route et en quelque sorte adopté.... Il s'appelle Sauvé, il a environ 3 ans, et pour le moment je le soupçonne de complicité avec la mamé et les oiseaux. Il ne dit rien, mais ne la lâche pas d'une semelle. Et je suis presque sûre de l'avoir entendu siffler...

Je ne te parlerai pas de politique, en ce moment ça me fatigue au delà des mots.
Garde un œil sur Galaad, et je vais demander à la mamé d'envoyer ses oiseaux vous surveiller un peu, histoire d'avoir des nouvelles.

Je t'embrasse, Alex te fait des gazouillis, Sauvé siffle doucement, et la mamé prépare une énième tisane.
A très bientôt,
Flo.

Et reprendre la plume pour y répondre.

Citation :: Ma chère Flo,

C’est toujours un plaisir de recevoir de tes nouvelles et je suis heureuse de savoir que toi et Alex allez toujours bien. N’abuse pas trop de la bière quand même hein ? Et…. Je tiens à te retrouver avec des cheveux, j’ai un peu de mal à t’imaginer sans!
Parce que oui, je compte bien toujours redescendre sur Toulon dès que tout ceci se sera calmé et que je le pourrai.

A propos de pouvoir… Je suis sortie de l’infirmerie il y a quelques heures, après y avoir reçu une visite de Galaad qui me demandait de lui publier un de ses textes, je ne sais si tu l’as lu. Enfin, ceci pour dire qu’il va toujours bien, et moi aussi, vu que je suis à nouveau sur pieds. Sur pieds, et prête à rejoindre les armées stationnées devant Aix, je m’y rendais d’ailleurs quand ton messager est arrivé ici.

Armées où l’ambiance reste bonne, malgré les nouveaux blessés que chaque jour nous apporte. Chacun y croit, on finira par se sortir de cette situation.
Une quatrième armée provençale est d’ailleurs arrivée d’Arles l’autre nuit. Des renforts, mais aussi des amis. Et notamment ma chère baronne de Beuil dont je t’avais dit vouloir l’embarquer à Toulon un de ces jours.
Renforts également à Draguignan, les Génois sont arrivés en nombre à notre aide et les français sont désormais pris en tenaille. Espoir donc, amis, le moral est toujours là, et la santé aussi.

Politique, politique… Bah, pas trop envie d’en parler plus que ça non plus… Je dirai juste qu’au niveau local, je te fais encore et toujours entièrement confiance pour gérer Toulon au mieux.

Allez, sur ce, je t’embrasse, il est temps que je retourne me présenter à la Mistrale et rejoigne nos… hmm, pas envie d’écrire ce mot là. "troupes". Non, amis, oui, amis, est bien plus adapté je crois.

Doch

Pensive, elle se relut tout en suçotant le bout de sa plume. Moui, ça irait bien ainsi. Sentant alors une présence inhabituelle sur le bout de sa langue, elle en retira… Hmm, un morceau de ladite plume. Pas très digeste ça. Et si en plus il allait bientôt falloir songer à la changer…

Bref, stoppant là ses réflexions, elle se leva et dirigea ses pas vers la cuisine, y retrouver le messager pour lui confier sa réponse, à remporter à Toulon dès qu’il aurait fini de prendre quelque repos.

Traversée de la capitale, agitée ces temps ci, direction les campements. Elle y revient enfin, après ces quelques jours de repos forcé.
Trouve un feu, du monde, rassemblé là.
Et s’en rapproche, vient se joindre à eux, sourit en arrivant.
Chaleur du feu, chaleur humaine aussi.
Etre là, assise, et promener son regard de visage en visage, s’imprégnant des émotions exprimées par chacun.
Soudain, un léger frisson qui la parcourt, elle monte ses mains à ses épaules, y remonter sa capuche sur ses cheveux, se protéger du froid. Capuche ? Encapuchonnée ? Ses yeux qui reviennent sur les personnes présentes, les dévisagent, à nouveau, cherchant fébrilement… sans trouver…
Et, après quelques instants, se décider, à parler…

Dites… Je viens tout juste de revenir et…
Je ne la vois pas ici, ne l’ai pas vue à l’infirmerie… L’un d’entre vous aurait-il vu ou aurait au moins des nouvelles de notre belle vicomtesse de Marignane ?

Citation :: Bonjour ma douce florence

Mes hommes et moi meme venons de perdre le chateau. Face a cette nouvelle je tenais a t'assurer que je me porte bien et que nous ne comptons aucunes pertes.
Je ne peut toutefois quitter Aix encore.
Mais je pense a vous a Toulon.
j'espere que le petit est en bonne santé ainsi que la maman. Et j'ai l'espoir de venir vous embrasser au plus tot.

tendrement
Samuel

Elle a lu et relu ces courriers, celui de Samuel et celui de sa cousine, ne sachant ni comment répondre, ni même quoi répondre...
Samuel, Doch, Galaad... vous me manquez tellement! murmure t elle une énième fois, maudissant la guerre et les puissants, soupirant après le calme passé et ne regardant le futur qu'avec appréhension.
Oui, elle doit répondre...

Citation :: Ma douce Florence

Je viens d'apprendre que la mairie de Toulon avait ete prise par les francais.
S'il te plait dis moi que tu n'as rien et te porte bien.
Je suis inquiet pour toi.
Si toutefois tu n'as pas eu de probleme sache que j'ai tout fait pour dissuader de prendre toulon mais pour des raisons purement logistique il ne m'ont pas ecouté.
Donnes moi de tes nouvelles si tu en a la possibilité.

Pour ma part je reste caché pour eviter les proces completement denué de sens que s'acharne le MAO a faire.
Plus le conflit avance plus je me rend compte que mon ennemis est plus bete que ses pieds.

Je t'embrasse tendrement ainsi qu'Alex que j'espere voir tres vite.
Tendrement
Samuel

Farwen a régulièrement des nouvelles de Galaad et Doch par la mamé, sans savoir exactement duquel des oiseaux qui viennent la visiter la mamé tient ces informations. Elle a fini par lui faire confiance, aveuglément.

Mais bien sûr elle en peut pas se contenter de nouvelles par un oiseau, aussi efficace soit-il. Alors elle se décide à écrire.
Couchée, elle y a pris goût après l'accouchement, elle a son écritoire sur les genoux, Alex babille à ses côtés dans le grand lit et essaye d'attraper ses petons, spectacle comique s'il en est! La mamé est à la cuisine, à côté, et explique à Sauvé, toujours attentif, les mystérieuses vertus de certaines plantes. Farwen se demande si le petit garçon s'en souviendra jamais... mais en attendant ça semble le passionner!

Elle se mord un peu la lèvre inférieure, pensive, et puis se lance.

Citation :: Ma chère cousine, ma Délia,

je ne sais plus très bien si je dois me réjouir de ces nouvelles... au moins je sais que Galaad et toi allez bien!
je lui ai envoyé un courrier, mais il n'a jamais répondu. un peu trop moralisateur peut-être.

tu dois savoir que la mairie de Toulon est tombée il y a 4 jours, et aujourd'hui nous sommes comme coupés de la Provence, Toulon ayant été décrétée "ville franche". bien sûr l'espoir perdure, mais nous nous demandons toutefois quelle sera l'issue de cette guerre.

ne t'inquiete pas, je vais bien, malgré la nuit de luttes et... hum, je n'en suis pas fière, une révolte désordonnée et vaine le lendemain, fruit de ma fierté blessée. depuis je me suis calmée et je sais que Toulon ne peut pas se délivrer seule. ils sont tellement nombreux...

toutefois je t'avoue que leur attitude m'a surprise : pas de sang mortel versé le soir de la prise de la mairie, et pas plus le lendemain alors que cela leur aurait été aisé. je ne sais pas ce qu'ils sont venus chercher à Toulon, mais pour le moment ils ne nous provoquent que verbalement en taverne, et encore pas tous!

je ne sais pas comment te rassurer, mais sache que Toulon garde la tête haute!
et que je t'attends toujours, ma chère cousine!

ta Flo.

Courrier suivant, moins facile, plus personnel...

Citation :: Cher Samuel,

la politique et l'amour ne font pas bon ménage, et je sais que vous avez dû essayer de convaincre les français de changer d'objectif.
mais pourquoi Toulon? nous sommes pauvres, le marché est élevé et pas très fourni... et surtout c'était ma ville...
et maintenant nous ne sommes même plus provencaux, mais pourquoi?

je vous rassure toutefois : la mamé est toujours là, Alex va très bien et commence à user de préhension avec ses doigts minuscules, et moi, ma foi, malgré deux nuits de lutte, je n'ai pas une égratignure.
car quoi qu'on en dise, les français ne sont pas venus pour décimer le peuple toulonnais : la prise de la mairie s'est déroulée sans autre dommage que mon amour-propre et le bâtiment qui abritaient les locaux de la mairie. et la révolte du lendemain a été matée sans effusion de sang non plus.

voilà les nouvelles de Toulon.
je vous salue en espérant vous revoir un jour, en provence ou ailleurs,
votre Florence.

Toulonnais bien ancré Nombre de messages : 272 Date d'inscription : 26/04/2009

Aix, campement de la Mistrale, coin du feu il y a heuuu longtemps

Elle était là, guettant une éventuelle réponse à sa question, quand Led fi t parvenir une annonce… Evoquant le nom de sa vicomtesse recherchée parmi les regrettés.
Et Iskander qui confirmait… Ou plutôt, lui disait ne pas l’avoir vue non plus…
Elle en était restée sans voix, ne sachant que lui répondre. Un pâle sourire de remerciement pour son aide… et un regard qui se perdait dans les flammes, cheveux eux sous la capuche.

Plusieurs jours plus tard, Marseille.

Les jours avaient passé, se ressemblant… révoltes, reprise de château, train train quotidien au sein de l’armée…
Des nouvelles de Brignoles, mairie retombée aux mains des français, puis d’Arles, où Namay a fini par arriver en armée. Ville tombée, ville martyre. Et enfin Toulon… Toulon où ils s’étaient révoltés…avaient viré de la mairie sa chère cousine.
Toulon vers laquelle ils se rendaient dans la Mistrale. Enfin, pour l’instant, ils n’en étaient qu’à mi-chemin, faisant halte dans la cité phocéenne.

Doch attendait après sa ration quotidienne quand un oiseau se posa à ses pieds, parchemin roulé à une patte. Se penchant, elle le libéra de son fardeau et commença à lire, tout en maintenant l’oiseau d’une main, il aurait une réponse à porter un peu plus tard.
Elle lit, elle lit tout en revenant vers le lieu où sont posées ses affaires. Miche de pain dans une main, quelques miettes grignotées ici et là. S’assoir, commencer à chercher de quoi écrire... et s’arrêter, lever les yeux vers le ciel, sombre déjà, réfléchir quelques instants. Soudain elle libère l’oiseau et replie la lettre, la range soigneusement, avant de se préparer à dormir, réponse... en tête, mais non écrite.

Toulon, le 17, et lendemain

Ils avaient longé la côte au petit matin et voilà que le port était visible, approchait, qu’ils s’arrêtaient et montaient le camp aux portes de la ville.
Un moment de calme... elle les laisse là, et se dirige vers la ville. Une visite à rendre en tout premier. Pas qu’elle pensait la faire dans ces circonstances là... mais bon...
Passer les portes, se retrouver dans ces rues familières, et prendre la direction de la taverne municipale et des maisons environnantes. Elle marche, le nez en l’air, observant les maisons qui défilent et leurs numéros respectif. 14... 17... 20... 21... 24.
Devant le 24, elle s’arrête. S’arrête, et se rapproche de la porte, y frapper trois coups légers.

Dès le matin la mamé a senti du changement dans l'air encore bien froid.
Un peu plus d'agitation dans les rues, des pigeons qui se croisent dans le ciel de Toulon, et sa buse qui est revenue bien plus tôt que prévu et sans message à la patte. Pourtant elle n'est partie qu'hier, avec le dernier message de la dame...

Tout celà ne l'empêche pas d'aller ramasser ses herbes, oh que non, d'ailleurs elle sait aujourd'hui des chemins vers le caillou que les toulonnais eux-mêmes ignorent! Elle en touchera deux mots à la dame si la fuite devenait nécessaire. Et d'ici là... ces chemins rocailleux resteront dans sa tête et celle de Sauvé, bien sûr.

Elle sourit au garçon assis à côté d'elle et qui joue avec des branches de romarin, de thym.... certaines effeuillées, d'autres non, il fait des cabanes et des bateaux, des oiseaux et des arbres... l'imagination des enfants est sans limite!

Elle jette un oeil sur Alex, posé par terre sur une couverture pas trop loin du feu pour la chaleur mais pas trop près non plus pour les escarbilles. Il a lui aussi une branche de thym dans les mains et la machouille vigoureusement. Se ferait-il déjà les gencives? Il faudra qu'elle regarde à l'occasion... mais de toute façon le thym est bon pour la digestion, alors qu'il machouille à loisir, ça ne peut pas lui faire de mal.

Elle en est là de ses réflexions, la mamé, quand elle entend des pas qui s'approchent de la maison, hésitent, puis s'arrêtent devant la porte. Elle ne bouge pas, attend. Elle entend alors 3 coups légers, comme pour s'excuser de déranger.
Alors elle soupire, la mamé, et se lève doucement, tout en surveillant Alex du coin de l'oeil, se dirige vers la porte et se décide, enfin, à ouvrir.

Une dame est là, devant la porte, visiblement pas trop sûre d'elle mais le sourire aux lèvres. Des vêtements de voyage, une épée mais pas de bouclier, et le regard fatigué mais joyeux, la mamé envisage une seconde le lui refermer la porte au nez. Elle ne la connait pas, après tout, c'est sûrement une erreur.

Et puis là, sur l'épaule de la dame, un oiseau vient se poser. Elle reconnait la buse, sa buse, visiblement habituée à l'étrangère. le doute s'insinue dans osn esprit. Serait-ce....?

Qu'esse c'est?

lance-t-elle en plissant les yeux pour essayer de distinguer les traits de l'inconnue sous sa cape.

Toulonnais bien ancré Nombre de messages : 272 Date d'inscription : 26/04/2009

Elle est là, devant la porte, attendant patiemment, quand celle-ci s’ouvrit soudain.
Inconsciemment elle s’attendait à voir sa cousine. Et là se retrouvait face à un visage tout ridé, qui s’interrogeait visiblement sur son identité.
Interloquée, surprise encore, se demandant que dire, elle allait ouvrir la bouche... quand un doux frôlement d’ailes vint se faire sentir sur son visage et un poids soudain sur son épaule. Tournant légèrement la tête, elle reconnu l’oiseau, libéré la veille.
Esquissant un sourire, Doch porta les mains à la cape qui bordait ce visage et fit glisser celle-ci dans son dos, découvrant sa tête et l’exposant à l’air froid ambiant oui... Mais aussi plus visible au regard de la vieille femme qui lui faisait face et se décida.

Bonjorn dame !

Je venais rendre visite à ma cousine Florence. Sans la prévenir en avance, je l’avoue...

Petite étincelle amusée au fond de l’œil à cette pensée, avant d’enchainer.

Est-elle ici ?

Et réfléchissant alors quelques instants, elle ajouta avec un sourire.

Mais... vous-même... devez être la Mamé ? Que le seigneur de Vitroles a envoyé ici pour aider Flo et dont elle me disait le plus grand bien dans ses lettres ?

La mamé plisse les yeux pour mieux voir le visage enfin découvert de l'étrangère.

Je venais rendre visite à ma cousine Florence. Sans la prévenir en avance, je l’avoue...

Florence? c'est qui? ah oui, le jeune noble d'aix appelle la dame par ce nom là.
La mamé se demande.... bien sûr, c'est la cousine, celle à qui la dame écrit tous les jours ou presque.

Est-elle ici ?

La mamé l'avait deviné, encore des mots inutiles! Si la cousine de la dame est à la porte de sa maison, c'est pour la voir, pas pour discuter avec Sauvé et la buse! d'ailleurs la buse en question semble bien s'entendre avec la cousine. La mamé la surveille du coin de l'oeil, elle se lisse les plumes tranquillement, visiblement très à l'aise sur cette épaule.
Elle comprend, la mamé, que la cousine est à considérer positivement.
Cette réflexion faite, elle ne lui fermera donc pas la porte au nez.
Donc elle l'ouvre, la porte, et fait un pas en arrière pour l'inviter à entrer sans un mot.

Mais... vous-même... devez être la Mamé ? Que le seigneur de Vitroles a envoyé ici pour aider Flo et dont elle me disait le plus grand bien dans ses lettres?

Encore des mots inutiles.... Mais comme elle veut faire preuve de bonne volonté envers la cousine de la dame et l'amie de la buse, elle opine du chef. Ca suffira.

Elle referme la porte derrière la cousine de la dame, en ayant mis la buse dehors, faudrait pas qu'elle exagère celle-là.
Puis elle va prendra Alex dans ses bras, toujours machouillant son brin de thym, et le met d'autorité dans les bars de la cousine de la dame.

'lex

Puis elle désigne le petit garçon qui a arrêté de jouer avec ses branches odoriférantes pour regarder mi-craintif mi-souriant la nouvelle arrivante et le retour de la buse.

Sauvé

Pour les explications, la dame s'en chargera.
Là Alex remue dans les bras maladroits de la cousine, ce qui met des étincelles de sourire dans les yeux de la mamé.
Alors elle le lui reprend, sans un mot, et lui montre comment le bercer.

com' ça

Et le lui rend.
Puis la mamé regarde la cousine de la dame s'asseoir, toujours maladroite avec ce paquet gigotant et grognant dans les bras, et s'en retourne à ses herbes à trier, non sans vérifier du coin de l'oeil que la cousine de la dame ne fait pas de bêtise avec le pitchoun.
Elle pose devant eux une tasse de tisane chaude, celle du jour, et toutes deux attendent en silence le retour de la dame...

Farwen rentre, enfin, après une autre longue journée.
Elle a vu les armées de la Marquise arriver, elle espère et craint à la fois l'éventuelle bataille de ce soir. Délivrance ou massacre?
Elle se languit le coin du feu, la tisane de la mamé, les jeux de Sauvé et les gazouillis d'Alex...

Elle pousse la porte de la maison, sa maison.... et s'arrête net sur le seuil.
Cette silhouette...

Délia?

Sa cousine, car c'est bien elle, se retourne et lui adresse un immense sourire, Alex babillant dans les bras et une tasse de tisane fumante à ses côtés.

Délia!

Elle a envie de lui sauter au cou, de la secouer, de rire et de pleurer... mais elle se contente de rester là, bras banlants et bouche bée, sur le pas de sa porte que la mamé vient refermer, hein, sinon à quoi sert d'attiser le feu! Laquelle mamé bouscule Farwen en passant, histoire qu'elle referme la bouche et reprenne ses esprits.
Elle sursaute donc et s'avance, défaisant sa cape, déposant ses armes, sans cesser de fixer sa cousine.

t'nez

C'est la mamé qui lui tend sa tisane chaude. La soupe viendra plus tard.
Elle s'asseoit donc, prend une grande inspiration, et...

Toi, c'est bien toi!
Mais comment? tu es venue avec Hersende? vous allez reprendre Toulon? vous êtes nombreux? j'ai bien vu les tentes mais je n'ai pas pensé, pas espéré que tu sois parmi eux.
Tu as trouvé la maison facilement? pas de souci avec la mamé pour qu'elle te fasse entrer? je vois que tu as gagné sa confiance, sinon elle en t'aurait pas confié Alex.
Et comment tu vas? ta blessure? tu as pu reprendre la lutte malgré tout? tu n'as pas trop mal?
Et où est Galaad? tu l'as déposé chez Spada? Elle doit être tellement contente de le revoir, va falloir que je lui passe un savon moi, et que je le prévienne aussi, Eavan n'est pas contente du tout qu'il soit parti sans prévenir personne.
Et Alex? comment tu le trouves? il est beau n'est ce pas?
Que je suis contente de te voir!
Vous allez rester un moment? Trop tard pour te préparer un lit, tu dormiras avec moi. Tu verras, Alex ronfle la nuit comme son père.
Tu l'as fait manger ou pas encore?
Et comment tu trouves les tisanes de la mamé? Tu verras, la soupe est...

Elle aurait continué pendant des heures si la mamé, d'abord amusée puis lassée de ce flot ininterrompu de questions sans possibilité de réponse, ne l'avait pas interrompue tout net :

la soupe, l'est prête

en leur posant d'autorité une écuelle pleine sous le nez de chacune, et en reprenant Alex des bras de Doch, pour qu'elle puisse manger tranquille, voire envisager de répondre à Farwen.

Toulonnais bien ancré Nombre de messages : 272 Date d'inscription : 26/04/2009

Elle entre, Doch, à l’invitation de la Mamé. Entre, pour se retrouver soudainement avec un bébé dans les bras.
‘lex ? Alex ?
Elle regarde la mamé, sourit et penche la tête vers lui, lui déposer un léger baiser sur le front, tout en lui murmurant doucement un « bonjour Alex ».
A peine le temps de véritablement intégrer qui elle tient dans les bras, que la Mamé lui désigne un jeune garçon jouant non loin, mais l’observant surtout. Tournant son regard vers lui, sourire toujours aux lèvres.
Bonjour Sauvé
Pas le temps d’aller plus loin dans les présentations, elle sent soudain Alex commencer à s’agiter entre ses mains, se demande quoi faire… quand la Mamé le lui reprend un instant des bras pour lui donner une rapide indication, avant de le lui recoller aussi sec et le l’inviter à s’asseoir.
Un fauteuil, bonne idée. Elle sera plus stable posée ainsi.
Une tisane ; d’un signe de tête accompagné d’un sourire, elle la remercie. Point de paroles, un brin… taiseuse la Mamé, elle a fini par le comprendre devant ses brèves réponses.
Tisane… qu’elle ne pourra assurément pas boire pour l’instant. Pas avec Alex dans les bras, toujours remuant et dont elle ne sait finalement toujours pas trop que faire. Plus douée avec les chiffres qu’avec un bébé la cousine.

Elle en était là de ses réflexions, à moitié perdue dans la contemplation de ce dernier quand la porte se rouvre et une voix bien connue l’appelle par son prénom.
Elle se retourne Doch, sur son siège, Alex toujours dans les bras et affiche un grand sourire en revoyant enfin sa cousine après toutes ces semaines. Sourire qui s’élargit, en la voyant là, bouche bée et interloquée. Armée aussi, inhabituel ça, peu surprenant vu l’époque et les événements mais… ça reste autre chose qu’une rame, et une vision hmm qui finalement ne lui colle pas tout à fait ?
N’ayant rien dit encore jusqu’ici, elle s’apprête à ouvrir la bouche et prendre la parole… Quand elle se retrouve soudain noyée sous un flot ininterrompu de paroles. Elle la regarde sa cousine, sentant l’amusement monter à mesure que les questions s’enchainent se suivent et ne se ressemblent pas.
Sauvée par la Mamé, dîner servi, un Alex qui lui est repris des bras, et une assiette fumante sous le nez.
Cuillère dans une main, elle laisse les effluves du potage monter jusqu’à ses narines, esquisse un sourire et reporte son attention vers Farwen.

Hmmmm, je suis sensée commencer par te répondre à quelle partie ?

Elle sourit, ponctue sa phrase d’un clin d’œil amusé et poursuit.

Que dire, que dire. Après toutes ces lettres, si tu savais comme ça me fait plaisir de revenir enfin par ici vous voir tous les deux et découvrir Alex. Sage comme une image et mignon comme tout d’ailleurs.
Mais non, pas mangé encore, je suis arrivée il y a à peine quelques minutes tu sais. Juste le temps de faire mutuellement connaissance avec mon petit cousin avant que tu n’arrives.

En parlant de manger d’ailleurs… Une cuillère pleine de soupe en bouche, soupe dont les arômes se libèrent au plus grand plaisir des papilles et poursuivre…

Délicieuse cette soupe, ça me change des rations quotidiennes de l’armée.
Hm vi, parce que je suis effectivement venue avec Hersende et la Mistrale. Et je sens que je vais regretter de ne pas pouvoir rester plus… On risque en effet de devoir repartir dès ce soir, à voir suivant les ordres.
D’un autre côté… ça me permettra de retourner chercher Galaad à Aix. Oui, il est resté là bas, aux bons soins de Benquoi. Ou Benquoi aux bons soins de Galaad, va savoir. Mais le gamin ne voulait pas quitter la capitale sans son presque-papa. Et comme ce dernier est toujours coincé à l’infirmerie… Je te laisse imaginer, avec la tête de mule qu’il peut être lorsqu’il a une idée en tête. Ceci étant, aux dernières nouvelles il va toujours bien.

Nouvelle gorgée de soupe… Pas qu’elle soit affamée mais… chaude, parfumée… irrésistible en l’occurrence ?

Mais… je parle, je parle et…
Toi surtout ? Comment vas-tu ? Je te vois rentrer tard… et armée qui plus est.
Tu t’en sors entre Alex, Toulon, les Français ? En pensant un peu à toi aussi ?

Et son regard qui se pose sur le visage qui lui fait face, interrogateur, à la fois confiant et heureux de se retrouver ici ce soir autour de cette table… mais légèrement inquiet aussi, dans l’expectative des réponses à venir.

Farwen sourit aux anges.
Il semble que sa cousine soit elle aussi prise de diarrhée verbale!
Et visiblement elle apprécie la soupe... et la tisane... la mamé, donc! et Alex. Pour Farwen c'est le plus important, que Doch apprécie Alex, et réciproquement.

Délicieuse cette soupe, ça me change des rations quotidiennes de l’armée.

n'est-ce pas qu'elle est bonne la soupe de la mamé!

Elle-même s'en régale,se demandant ce qu'elle a bien pu y mettre, et comme d'habitude abandonnant après les légumes classiques genre choux, poireaux et carottes...

Mais elle laisse tomber sa cuillère dans sa soupe en entendant sa cousine dire

ça me permettra de retourner chercher Galaad à Aix

Galaad? Aix?
Galaad est resté à Aix et Doch est là, en face d'elle?
et puis d'ailleurs c'est qui ce Benquoi?
Farwen n'écoute plus, elle sent la colère monter, monter...
Alors d'une voix sourde, des éclairs plein les yeux et la peur au creux du ventre elle demande

Tu as laissé Galaad à Aix? Tu es partie et tu l'as laissé là-bas?
Mais je vais dire quoi à Spada, moi? quoi à Eavan?
Elles sont malades de colère et d'inquiétude, et pas nécessairement dans cet ordre!

Elle prend une grande ispiration, pour éviter de se mettre à hurler ou à pleurer, c'est selon. Et finit quand même par entendre les questions de sa cousine, visiblement inquiète pour sa santé à elle.

Toi surtout ? Comment vas-tu ? Je te vois rentrer tard… et armée qui plus est.
Tu t’en sors entre Alex, Toulon, les Français ? En pensant un peu à toi aussi ?

Farwen reprend sa cuillère, et avale un peu de soupe, le temps de marquer à la foi sa désapprobation, mais surtout le temps de retrouver calme et cohérence.Bien sûr elle comprend que Doch n'ait pas eu le choix, entre Hersende à qui elle doit allégeance et Galaad aussi têtu que sa mère. Elle sait que pour elle aussi ça a dû être très dur de partir en laissant le petit qui voudrait être grand derrière elle. Une bonne raison de plus pour lui passer un double.... ou triple savon quand il rentrera.. ou plus d'ailleurs, ce petit égoïste ne mérite pas l'amour de ses amoureuses!

Je vais.... comme je peux. je ne suis plus maire, tu sais, mais on est entrés en résistance. alors j'ai moins de boulot, mais c'est plus difficile.
Quant aux armes... oui, je ne les quitte plus. mais je te rassure, je ne sais toujours pas m'en servir.
un soupir
après la guerre, je demanderai à Eavan de m'enseigner. je suis fichue de me blesser toute seule!
un sourire, contraint
mais je suis contente de te voir, même pour un soir...

Toulonnais bien ancré Nombre de messages : 272 Date d'inscription : 26/04/2009

Elle le voit, l’orage, passer dans les yeux de sa cousine.
Tonnerre qui gronde par l’entremise de sa voix, éclairs dans les yeux.
Mais elle a poursuivi, poursuivi, pour lui laisser le temps d’intégrer la nouvelle, prendre des siennes et éviter que l’orage ne lui éclate tout à fait dessus.

Hmmm, qu’un français vienne te blesser j’aurai déjà du mal à l’accepter... Mais si par contre tu devais arriver toute seule à ce résultat, tu risques d’avoir de mes nouvelles !

A ces mots, elle fronça brièvement les sourcils, avant d’ajouter un léger sourire sur son visage.
Et de revenir au sujet qui fâche…

Galaad, tu sais, je sais que j’aurai du l’emmener avec moi… Mais… entre son côté incontrôlable et notre but initial en venant ici, à savoir en découdre avec les français, il était presque mieux qu’il reste à Aix, en sécurité, qu’à vadrouiller sur les routes avec une armée.
Tu peux peut-être leur exposer ça comme ça ? ou à défaut les renvoyer vers moi ?

Enfin… ça me fait plaisir également d’être ici ce soir, tu ne peux savoir à quel point.
Juste un regret de devoir repartir si vite.

Un regard qui se pose sur le visage qui lui fait face, avant de s’égarer vers la Mamé non loin, tenant toujours Alex dans les bras, pour revenir après quelques instants sur sa cousine.

Se rendre compte qu’elle tient toujours sa cuillère en main, quand l’assiette de soupe est terminée depuis longtemps. La reposer, réaliser qu’elle est bien là, à cette table… et y resterait bien encore.
Mais le temps passe, l’heure tourne, bientôt, au petit matin, il lui faudra rejoindre l’armée et reprendre la route, ne pas louper le départ vers Brignoles.
A cette pensée, elle réprime à grand peine et à moitié un bâillement, moitié ennui, moitié fatigue aussi, elle s’en rend bien compte.
Aussi, c’est à moitié à contre cœur qu’elle reprend la parole, pour une dernière question…

Et hmmm… Je serai bien restée là des heures, à prolonger cette soirée… Mais, il va falloir que je me rende à l’évidence…

Un court silence, avant de conclure.

tu n’avais pas évoqué un lit tout à l’heure ?

Farwen sourit, vaincue par le joie de revoir sa cousine et l'inutilité de sa colère.

oui, si elles me posent des questions je les renverrai vers toi, ça je te le promets!

Et puis elle voit la fatigue creuser les traits de sa cousine, elle devine le baillement interrompu, masqué, puis découvert. Et la question qui arrive, elle aurait pu la poser à la place de Délia :

tu n’avais pas évoqué un lit tout à l’heure ?

Elle se lève, lui sourit. un mot, juste un mot

viens.

Et un coup d'oeil à la mamé qui montre sa dent restante, un sourire auquel elle s'est habituée...

La mamé se lève, va poser Alex déjà endormi dans son berceau, prend Sauvé par la main, lui même dodelinant de la tête sans oser avouer qu'il tombe de sommeil, et se retire dans l'autre chambre chauffée de la maison. L'étage est consigné en ces temps de froidure et de vent, les chambres y seront rouvertes au printemps.

Farwen prend la main de sa cousine qui tombe littéralement de sommeil et l'entraine dans la chambre où Alex rêve déjà.

Un lit pour deux, mais la chambre est chaude.

Un peu d'eau chaude dans un coin, un linge propre et sec, une toilette sommaire et hop, les voilà couchées!

Et pendant que sa cousine dort d'un sommeil sans rêve, Farwen elle se demande si ses rêves la laisseront dormir... juste le temps que ledit sommeil l'emporte à son tour, vaincue par la fatigue et la joie profonde d'avoir sa cousine à ses côtés.