Linge sale...

Après une sieste bien méritée, Chrys, toujours aussi poisseuse, se rendit au lavoir avec ses vêtements et le drap tachés du sang de Bobinette.

Elle s'installa, le linge, le savon... Et frotta énergiquement... Il s'agissait de faire partir toutes les taches... Ce qui n'était pas gagné. Mais elle tenait à ses braies, elle frotta donc avec ardeur, mais douceur malgré tout, pour enlever jusqu'à la dernière goutte de sang et protéger le vêtement malgré tout.
Elle s'attaqua ensuite aux draps, auxquels elle réserva le même traitement, ainsi qu'aux vêtements de Célia, sales pour d'autres raisons...

Ouf! C'était difficile, mais agréable comme travail!
Le linge propre fleurait bon, elle alla l'étendre sur les buissons qui poussaient à proximité du lavoir.

Il faudrait qu'elle songe à se laver également... La rivière étant toute proche, elle ôta sa tunique, non sans avoir préalablement vérifié qu'il n'y avait personne alentour et qu'elle se trouvait à l'abri des regards, et plongea avec délices dans l'eau froide, utilisant à son tour le savon qui avait servi pour les vêtements...

Elle resta un moment dans l'eau revigorante, puis décida d'aller se sécher à son tour. Elle s'installa à l'abri d'un buisson et s'assoupit encore un moment...

Plus tard, corps et vêtements propres et secs, elle réenfila sa tunique, ses braies, plia le linge et le prit sous le bras pour rentrer à la maison. Il lui fallait retrouver sa fille et son fiancé.
Elle savait que Dark prendrait bien soin de sa fille, mais il lui tardait de la prendre dans ses bras maintenant qu'elle était présentable.

Il faisait beau. Les cigales chantaient, le soleil brillait...Enfin..Il aurait pu faire tempête que Kylah aurait eu le même sourire en arrivant au lavoir en tunique, les bras chargés de ses braies et sa chemise noire. Elle était de bonne humeur et rien ne semblait pouvoir la lui ôter...Elle avait même eu l'idée de laver son linge! Pour dire!

Elle arriva donc au lavoir.. Se saisit d'une brosse en crin qui traînait au bord du bassin ainsi que de la brique de savon. Elle connaissait ça.. Ca venait de marseille; son père lui en ramenait à chaque voyage.. Les voyages de son père... Quelques sombres pensées l'envahir, mais elle s'empressa de les chasser d'un vague geste de la main.

Et hop là! Kylah s'agenouilla au bord du bassin, plongea braies et chemise dans l'eau pour bien les imprégner. Puis, elle y trempa sa brosse qu'elle frotta ensuite sur le savon. Enfin, elle se mit à brosser énergiquement ses vêtements, commençant par les braies. Son ouvrage s'annonçait long...Mais seule au soleil, elle se laissa aller à chantonner un air guilleret pour accompagner le labeur.

Bon! C'est pas tout ça, mais un voyage, ça fait de la lessive au retour! Le risque de lèpre étant apparemment éloigné, Chrys se dirigea résolument vers le lavoir. C'est qu'elle ne pouvait faire autrement! Ses chausses et ses braies étaient couvertes de boue, du à la route du retour. Son grand châle était également à laver: poussière, orage, Célia... il avait tout vécu. Sans compter tous les vêtements de Célia, elle se salissait facilement la petiote.

La voilà donc au lavoir, le linge sale à ses côtés. Elle déposa la petite Célia sur le sol, non loin d'elle pour la surveiller du coin de l'oeil, et à l'abri du vent quand même, malgré le fait qu'elle soit bien couverte. La peluche et le hochet pour l'occuper.
Elle trempa les vêtements dans l'eau. Brr, elle était glacée! Elle s'attaqua avec ardeur à la tâche. Au plus vite elle aurait fini, au mieux ce serait. Elle attrapa une des brosses en crin et un bloc de savon déposés à cet effet et se mit à frotter, frotter.

Allez, on savonne, on frotte, on rince. Elle se débrouillait pas mal! Tout à son ouvrage, elle discutait avec Célia, qu'elle surveillait attentivement. Oh, elle se doutait bien que la petite ne répondrait pas, mais ça comblait le silence, qui n'était rompu que par le clapotis de l'eau et des vêtements qui entraient en contact avec l'élément.

Dommage que personne d'autre n'ai eu l'idée de faire sa lessive aujourd'hui...

Yunette arriva au lavoir les bras chargés, une grande panière de draps, rideaux et autres tissus. Ils n'étaient pas bien sales, mais si elle voulait les donner à Minilya quand celle ci s'installerait chez elle... il fallait qu'ils soient parfaits!
Elle entendait une voix qui visiblement parlait seule et reconnu là son amie Chrys qui discutait avec Célia, qui elle ne faisait pas grand cas de ce qu'elle racontait, toute à la contemplation de son cheval de bois.

Yunette avança discrètement et laissa bruyamment tomber son panier au côté de celui de Chrys.

Oufff, c'est que ça pèse mine de rien ce panier!

Elle se dirigea alors vers Célia et lui fit quelques papouilles avant de se mettre à l'ouvrage.

Tu ne m'as pas raconté ton voyage, Chrys!

[HRP :dis on la refait là la discussion ou on va refaire les posts pareil? je me disais que réécrire la même chose allait être difficile et chiant Wink

]

[HRP super idée, pas le courage de recommencer exactement la même chose]

Chrys, toute à sa conversation, n'avait rien vu venir. De surprise, elle poussa un cri et sursauta, s'éclaboussant copieusement au passage, lorsque le panier de linge de Yunette vint s'écraser non loin d'elle…
Ouch, toujours aussi froide l'eau…

Le temps que son cœur se remette à battre à un rythme normal, elle remarqua qu'il ne s'agissait que de Yunette, qui disait bonjour à Célia.

Ah, bonjour Yunette, ce n'est que toi! Tu m'as fait une de ces frousses!

Après lui avoir fait la bise, elle se remit à frotter tout en discutant… mais qu'est-ce que c'était que cette tache qui ne voulait pas partir?

- Tu ne m'as pas raconté ton voyage, Chrys!

Ah, notre voyage! Eh bien, il s'est très bien passé, vraiment!
Marseille est vraiment une ville charmante, et très accueillante! J'ai revu quelques amis, et fait de nouvelles connaissances!
On a juste eu un petit souci au retour, mon sens de l'orientation est vraiment pire qu'une fougère, dans l'orage, Dark et moi avons été séparés, et je me suis trompée de chemin, je suis revenue sur Marseille au lieu de continuer vers Toulon. Quelle idiote, franchement!!

Mais et toi? Ta nouvelle demeure te plaît? J'ai entendu dire que tu avais fait une petite fête pour la pendaison de crémaillère, ça c'est bien passé?
Et tu loges Minilya en attendant qu'elle obtienne son domicile à ce que j'ai entendu aussi. C'est très aimable à toi, et elle semble très gentille. En même temps, ça te fait de la compagnie.

Elle lui souriait tout en parlant, heureuse de discuter avec elle.

Yunette s'installa à côté de Chrys et se mit à tremper son linge, le battre et le frotter. Chrys lui raconta son retour mouvementé. Yunette ne put que démentir lorsque son amie lui dit qu'elle était idiote...
La discussion continua tandis qu'elles frottaient de concert
Mais et toi? Ta nouvelle demeure te plaît? J'ai entendu dire que tu avais fait une petite fête pour la pendaison de crémaillère, ça c'est bien passé?
La fête était très sympa, Minilya est un peu maladroite - Yunette songe à la bière répandue - mais on a vite oublié les petits tracas lorsqu'elle s'est mise à jouer de la lyre. Elle est très douée, bien qu'elle dise le contraire.
Et tu loges Minilya en attendant qu'elle obtienne son domicile à ce que j'ai entendu aussi. C'est très aimable à toi, et elle semble très gentille. En même temps, ça te fait de la compagnie.

Oui, elle est gentille, je l'apprécie beaucoup. Pour ce qui est de la loger... je ne pouvais pas décemment laisser une jeune fille se débrouiller à la rue. Elle marqua un temps et chuchota : pas par les temps qui courent.

Elle rit.

Dis, tu avais l'air de vouloir me parler l'autre jour en sortant de la taverne... Je me trompe?

Elle afficha un sourire espiègle, et que voulais tu me dire?

Chrys écouta également avec un sourire Yunette narrer la fête et son hospitalité envers Yunette, tout en battant le linge. Elle fronça les sourcils à l'évocation des "temps qui courent".
Oui, elle avait eu une drôle d'impression en taverne lorsqu'elle l'avait revue... Enfin, l'étrange sensation durait depuis un moment... un peu avant son départ pour Marseille... Ça et les paroles de Minilya en taverne, pour le moins... énigmatiques. Yunette aurait-elle un quelconque souci? Non, pas souci... mais quoi alors?
Une ébauche d'explication à tout cela se formait petit à petit dans son esprit, mais celui-ci n'était pas encore prêt à accepter l'idée...

- Dis, tu avais l'air de vouloir me parler l'autre jour en sortant de la taverne... Je me trompe? Et que voulais tu me dire?

Chrys sourit, soulagée. Elle détestait forcer les confidences, et n'arrivait pas à revenir d'elle-même sur le sujet, sans paraître vouloir forcer sa jeune amie à parler. Mais si cette dernière prenait elle-même l'initiative...

En fait... oui. Mais c'est assez confus dans mon esprit... Elle cherchait comment expliquer à Yunette ce qu'elle avait en tête. C'était loin d'être facile. Dommage qu'elles aient été dérangées cette fois-là... enfin, on ne refait pas le passé.
Ah, voilà! Euh... ma question première était surtout une interrogation sur le fait que tu ne buvais plus que de la tisane...

Voyant le sourire espiègle de Yunette, elle se permit elle-même un sourire, attendant la réponse, la confirmation de ses doutes informulés? Probablement aussi.

Ah la tisane! ça... tu ne t'en doutes pas? et bien, il semblerait bien, au vu des nausées qui me prennent le matin et de mes menstruations qui sont en retard, que... ben que...

Elle n'arrivait pas à le dire, l'idée se faisait à son esprit mais les mots ne voulaient pas sortir; elle se mit à battre le linge plus fort pour ne pas laisser paraitre son malaise; elle qui essayait d'annoncer la chose avec légèreté n'y parvenait plus. Ses yeux commencèrent à briller et une larme coula le long de sa joue

Ca y était! Les impressions, doutes, étaient confirmés.

J'avoue que... il me semblait avoir compris quelque chose comme ça, mais je ne voulais rien croire avant d'être sûre. Ainsi donc, tu es enceinte.

Chrys se doutait bien qu'il se cachait plus qu'elle n'aurait voulu le laisser penser derrière ce sourire. Enceinte... mais de qui? Elle n'avait jamais connu à Yunette aucun prétendant. Il y avait autre chose là-derrière... Un nouveau soupçon se forma dans son esprit, la raison de son déménagement! Se pourrait-il que...
Oh, elle ne poserait jamais la question à Yunette. Mais en même temps, elle voulait lui faire comprendre qu'elle était là, pour la soutenir, l'écouter si elle avait besoin de parler. Comment faire? Elle ne voulait pas la brusquer, en aucun cas.

D'ailleurs, il lui semblait que la joie feinte commençait à laisser la place aux larmes. Ah, elle ne savait jamais comment réagir! Elle pensait trop sans doute.
Elle avança sa main et la posa sur le bras de Yun qui releva la tête, lui souriant gentiment.

Euh... je crois que des félicitations s'imposent.
Après un regard à Célia, elle ajouta.
Et puis... si tu as besoin d'aide, de conseils, ou simplement de parler, tu peux toujours venir me trouver hein?

En avait-elle trop dit? Avait-elle été trop loin? De toute façon, il était trop tard, et il lui fallait le dire.

Sans compter le fait que j'ai de délicieuses tisanes à la maison, histoire de varier les plaisirs!

Chrys avait prononcé ce mot, ce mot qui guiderait son avenir désormais "enceinte" Elle ne put qu'acquiescer, la gorge nouée.
Euh... je crois que des félicitations s'imposent.
Yunette continua à battre son linge, presque rageuse, silencieuse. La main de Chrys posée sur son bras lui donnait envie de craquer de se confier, elle serra les dents.

A la mention des tisanes Yunette se mit à pleurer réellement, hoquetant elle parla d'une traite
Tu-sais-que-je-voulais-boire-une-tisane-pour-ne-pas-l'avoir-ce-petiot?-J'ai-peur-de-ce-qui-va-se-passer-plus-tard-de-comment-on-va-me-regarder,-comment-on-va-traiter-cet-enfant-sans-père.-Et-moi?-Comment-vais-je-l'aimer-moi?-hein?-dis!
Elle se tourna vers son amie, le visage défait, les larmes qu'elle ne cherchait plus à cacher coulaient sur son visage. Elle avait certes pris sa décision, mais la peur latente de l'avenir était toujours en elle.

- Tu-sais-que-je-voulais-boire-une-tisane-pour-ne-pas-l'avoir-ce-petiot?-J'ai-peur-de-ce-qui-va-se-passer-plus-tard-de-comment-on-va-me-regarder,-comment-on-va-traiter-cet-enfant-sans-père.-Et-moi?-Comment-vais-je-l'aimer-moi?-hein?-dis!

Elle la regardait, le visage baigné de larmes.
Chrys ne prit plus la peine de réfléchir. Abandonnant son linge, elle prit dans ses bras Yunette qui s'était mise à sangloter.
Elle grimaça, elle avait probablement dit quelque chose qui avait mené à cela. Mais l'heure était à réconforter son amie. Comment faire d'ailleurs?
A la mention d'enfant sans père, Chrys su instinctivement que ses plus sombres pensées étaient correctes. Elle serra Yunette un peu plus fort, la laissant pleurer tout son soûl. Elle en avait besoin.
En un sens, elle était même heureuse qu'elle n'ai pas été jusqu'au bout de son idée, et éliminer l'enfant. Même dans des conditions pareilles, Chrys n'imaginait pas la mort d'un enfant innocent.

Elle se détacha un peu de la jeune fille, les mains sur ses épaules, et la regarda.

Il ne faut pas avoir peur Yun. C'était un bon choix de le garder, car ce qui est arrivé n'est en rien sa faute. Et je suis sûre que tu finiras par l'aimer.
Pour ce qui est du regard des autres, j'ai plutôt l'impression qu'ils seront fiers que tu aies pris cette décision. Ils admireront ton courage!

Elle tentait de la rassurer, sachant au fond d'elle que le premier qui oserait la critiquer aurait à faire à elle, Chrys. Elle ferait tout pour la protéger.

Et je serai là, pour t'aider! Tu pourras toujours compter sur moi!

Elle sourit franchement à présent. Il fallait que tout aille bien, et tout irait bien! Elle s'en faisait la promesse.

Yunette se laissa bercer, laissa libre court à ses larmes un petit moment. Les paroles de Chrys l'apaisèrent quelque peu et elle se calma.
Tu es sûre qu'on ne me montrera pas du doigt?

Elle passa des larmes au sourire : Célia se posait à quatre pattes avant de se laisser reposer sur le ventre. Tu as raison, elle montra la petite d'un mouvement de tête, comment pourrait on ne pas aimer un petit?
Elle se moucha, s'essuya les yeux, profita de l'eau du lavoir pour se rafraichir le visage et se tourna vers son amie. Merci, merci d'être là. Elle lui rendit son sourire, les yeux encore humides elle paraissait apaisée. changeant de sujet, histoire de se donner contenance,elle lui tendit un drap, dis tu m'aides à l'essorer?

Elle avait réussi à rassurer son amie, voilà qui lui faisait grandement plaisir. La voilà même qui a retrouvé le sourire. Chrys capte son regard, qui s'est posé sur Célia. Certainement qu'elle s'imagine déjà l'enfant à naitre... En effet, comment ne pas les aimer?

Elle ne put que sourire en réponse au remerciements de Yunette. Elle ne savait plus que dire.

- Dis tu m'aides à l'essorer?

Bien sûr! Tu m'aides pour les miens ensuite?

Elle attrapa un pan du drap et le plia sommairement de concert avec Yunette, avant de se mettre à le tordre. Heureusement qu'elle était arrivée, pensa Chrys, comment aurait-elle tordu ses grands draps seule?
Elle pendirent le drap sur une corde tendue entre deux arbres à proximité pour qu'il termine de sécher et s'attaquèrent au suivant...

Célia s'était depuis un moment lassée de son hochet... Elle s'était retournée et était donc revenue à son occupation principale des derniers jours : comment avancer? Ca lui prenait un temps fou, oui, il ne faut pas croire que c'est de tout repos la vie d'un bébé.
Elle tenait vraiment bien à quatre pattes maintenant, maman le lui avait dit. Ou du moins, c'était ce qu'elle avait compris.

Il faut dire qu'elle était fière des résultats obtenus, mais elle ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin la petite : elle avait même l'intention de démarrer!!

Bon... comment elle fait Avtsa? Ah oui... on va essayer comme ça... Célia avança une main, la jambe opposée suivant peu après... tient! Ca semblait marcher (le cas de le dire)!
Riant, elle regarda maman, qui était occupée avec une autre dame... ah oui, elle la connait aussi celle-là! Mais qu'est-ce qu'elles font? Elles se disputent un grand morceau de tissus, elles le tournent dans tous les sens et tirent dessus...

Motivée par sa curiosité, Célia se concentra pour réitérer son exploit d'un instant plus tôt... c'était un peu plus facile à chaque fois!
Pas à pas, elle arriva aux pieds de Chrys et Yunette, là où l'eau du drap s'écoulait. Elle releva la tête vers les deux jeunes femmes qui d'étonnement, s'étaient arrêtées et la regardaient. Elles faisaient une drôle de tête! Célia se mit à rire.

[i]Yunette et Chrys en étaient à leur dernier drap lorsque Yunette jeta un regard à la couverture et qu'elle n'y vit plus Célia. Elle ouvrit la bouche pour crier son nom quand elle entendit un gazouillis à ses pieds. Bouche bée, elle contempla Célia, qui venait de faire son premier trajet à quatre pattes.
La petite éclata de rire. S'ensuivit alors une partie de cache cache derrière les draps étendus. C'est qu'elle avait bien compris le truc!

Au bout d'un temps, un peu fatiguée, Yunette alla chercher quelques fruits et s'installa dans l'herbe, elle en proposa à Chrys. Il n'y avait plus qu'à attendre que ça sèche. [/i]

Yunette, remarquant l'absence de Célia, avait marqué un temps d'arrêt dans son mouvement. Chrys allait lui demander ce qui se passait lorsqu'elle découvrit la couverture vide, et entendit un rire à ses pieds.
Célia avançait donc à quatre pattes! Et semblait rudement fière d'elle!

Chrys s'accroupit aux cotés de sa fille pour lui faire un gros bisou. Elle regarda un instant sa tenue... sa jupe remontée au-dessus des genoux pour avoir une plus grande liberté de mouvement lors de la lessive, déjà échevelée des efforts fournis... Ca va, elle ne risquait rien de pire.
Elle se mit donc dans la même position que sa fille, et les voilà parties dans une course poursuite. Ouf, Célia avait plus facile qu'elle.
Elle se releva, et se cacha derrière l'un des draps qui pendaient là. Célia regardait dans tous les sens, où était passée maman? Elle se montra, le temps de filer se cacher derrière un autre drap. Ah, la petite avait compris l'idée. Elle fixa le drap, attendant que sa mère sorte de là-derrière. Mais non! Yunette avait pris ça place! Elle n'y comprenait plus rien.
Elles continuèrent à jouer et rire, encore un moment (riant plus qu'autre chose), jusqu'à ce qu'épuisée, Chrys se laissa tomber sur le sol, et pris Célia sur son ventre, la chatouillant pour la faire rire.

Yunette s'assit à leurs côtés et proposa des fruits.

Ah, merci, bonne idée ça! Délicieuse même!

Elle en prit un pour elle, et en mis un autre dans la bouche de la petite, qui découvrait par la même occasion le goût des framboises, avec une joie non dissimulée.
Chrys sourit. Il faudrait encore un moment avant que le linge soit complètement sec.

La fin de journée se passa tranquillement, Yunette discutait de tout et de rien, allongée au soleil. Elle observait Célia furtivement, se demandant comment cela serait plus tard. La perspective d'être maman ne l'effrayait pas tant que cela, ce qui lui faisait mal c'était de repenser à cette douloureuse conception. Enfin, les larmes avaient suffi pour aujourd'hui, elle ne voulait pas trop inquiéter son amie.
Elle ferait bonne figure, même si c'était difficile quelquefois. Elle ne casserai pas l'ambiance, rirait aux blagues.

Les draps commençaient à être fin secs. Le soir tombait, Yunette se tourna vers Chrysopale. Je pense qu'on devrait rentrer même si ce n'est pas tout à fait sec, pour ma part je les mettrai devant la cheminée.

Elle commença à plier son linge et le rangea dans son panier, le retour promettait d'être plus long que l'aller, le linge encore humide pesait son poids.

L'après-midi se déroula gaiement. Yunette était rassurée, c'était le principal.
Chrys se doutait bien que la jeune fille se forçait un peu. Ce ne serait pas tous les jours facile pour elle, mais elle la savait forte et courageuse. Elle garderait son sourire, même si elle devrait le feindre...
Mais la jeune mère se promit de tout faire pour faire en sorte que la future se sente bien et surmonte sans trop de difficulté tout cela. Elle ne pouvait que comprendre sa peine, ne la partageait pas. Mais elle l'épaulerait, serait à ses côtés.

Le soir tombait maintenant, la température s'était quelque peu rafraichie....

- Je pense qu'on devrait rentrer même si ce n'est pas tout à fait sec, pour ma part je les mettrai devant la cheminée.

Bonne idée, je vais faire de même je pense.

Elle attrapa Célia qui somnolait légèrement, la réaccrocha à elle grâce à son étole et attrapa son panier de linge. Ouf... un peu plus lourd...

Clopin-clopant (ben oui, z'imaginez avec un bébé et un énorme panier de linge humide dans les bras?) elles rentrèrent ensemble et se quittèrent, chacune devant son domicile.

Passe une bonne soirée! Et mes amitiés à Minilya.

Un Dimanche matin de décembre...

En ce dimanche, Kylah avait décidé de faire un peu de ménage en sa demeure. Et cela passait par le nettoyage de ses vêtements et couvertures en laine.

Rien qu'à l'idée de braver le froid en tunique, elle grimaça. Elle opta donc pour une solution de fortune: poser une couverture de laine propre sur ses épaules pour improviser une cape.

Ensuite, elle sortit de chez elle et prit la direction du lavoir, un panier d'osier plein à craquer dans les bras.

Quel froid... Fichu vent! Elle grimaça encore et encore alors qu'elle cheminait vers le lavoir.
Une fois arrivée à destination, elle s'agenouilla au sol, déposa le panier à côté d'elle, puis s'empara du morceau de savon et de la brosse en crin.

A nous deux fichu linge...Tu vas voir qui est le chef! Elle trempa son linge dans le bassin d'eau puis commença son ouvrage: frotter énergiquement la brosse sur la brique de savon, ensuite sur le linge pour le laver.

Le froid lui piquait le visage et tout le corps, ses mâchoires claquaient toutes seules, mais elle poursuivait son labeur coûte que coûte, fredonnant une chansonnette pour se donner du courage et faire passer le temps plus vite.

Elsas arriva avec sa manne de linge sale, elle regarda autour d'elle personne, qu'elle calme , elle se mis a lavée son linge en chantonnant tranquillement.