Touloun la Magnifique
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 Bio de Spada

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Spadachocolat
Toulonnais harponné
Spadachocolat


Nombre de messages : 69
Localisation : Touloun
Date d'inscription : 28/03/2009

Feuille de personnage
Nom: Spada
Titre:
Age: 18 printemps

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MessageSujet: Bio de Spada   Bio de Spada Icon_minitimeJeu 23 Juil - 19:38

Le début



Bam !

Oui, c’est comme ça que ça commence. Par un grand impact sur la place de la fontaine. Sarah Legoupil avait renversé ses deux seaux d’eau sur François Aulay, lui-même entré en collision avec la demoiselle. Babillages confus, sourires gênés. Excuses faites autour d’un verre, puis d’un autre…

Ainsi donc, eut lieu le mariage de François et Sarah Aulay.

Braaaom !

Oui, c’est comme ça qu’est née Spada. Un soir d’orage, rien de surnaturel, c’est souvent qu’il tonne en Normandie. Sarah Aulay la mit au monde sans trop de difficulté, tandis que son époux lui tenait la main avec anxiété. Il aurait fallu demander à un peintre d’immortaliser la scène, car ce joli tableau de famille heureuse n’allait pas durer.

Craaac !

Oui, c’est comme ça que son père est mort. Enfin, c’est ce qu’on lui a dit, en tout cas. De toute façon, pourquoi Spada en aurait douté ? Elle n’avait que neuf ans, on lui disait que son père était mort renversé par une charrette de foin, alors son père était mort renversé par une charrette de foin…

Eclaté, le charmant petit cocon familial. François était boulanger, et il ramenait le pain à la maison aussi bien au sens propre que figuré du terme. Sarah cultivait un peu leur petit champ de blé, mais ce n’était pas cela qui les faisait vivre. Le père mort, la pauvreté pointa le bout de son nez.

La mère de Spada n’avait au départ que peu de moyens pour faire vivre sa fille sans les revenus de son mari. Mais elle n’essaya pas de trouver un meilleur travail, elle passait ses journées en taverne à boire, plus tard même elle buvait seule, à la maison. Dans ces moments-là, il était préférable pour Spada de ne pas être dans les parages. L’image de la douce maman qu’on souvent les jeunes enfants de leur mère s’était craquelée, et se détruisait de plus en plus. Sarah Aulay pleurait beaucoup, mais, parfois, la douleur se muait en rage. Et elle n’avait personne d’autre que sa fille pour passer sa fureur. La petite Spada, ayant pris quelques coups, fuyait la maison la plupart du temps.



*****

Dans les rues



La rue n’était pas le meilleur endroit pour une fillette de neuf ans, mais au moins elle n’y prenait aucun coup, et elle n’entendait pas des pleurs qu’elle ne pouvait étancher. Et il y avait ce vieux… Un troubadour, comme elle avait entendu dire. Il jouait du luth en taverne, parfois il était écouté, parfois ignoré, cela ne semblait pas l’atteindre. Spada aimait le son du luth. Et ce qu’elle préférait, c’est quand le vieil homme accompagnait sa musique d’histoires… Ainsi, elle prit l’habitude de venir le soir l’écouter. Il a racontait des choses auxquelles elle n’aurait jamais songé, des récits d’aventure, des fables moralistes, des histoires d’amour… C’était une petite porte qui s’ouvrait dans le cœur de la fillette, la promesse que le monde pouvait être beau quand on se donnait les moyens de l’atteindre.

Mais Spada était timide. Elle mit un temps avant d’oser parler au ménestrel. Mais quand elle le fit… Leur conversation dura des heures. Il avait tant de choses à raconter ! Et même Spada, qui parlait peu d’ordinaire, délia sa langue et lui narra sa vie. Cette soirée là marqua un tournant dans la vie de la petite. Oh, elle ne le savait pas à l’époque, peut-être que le ménestrel non plus, quoique… Il avait une clairvoyance telle qu’il avait sûrement pressenti que cette rencontre ne serait pas sans suite.

Ainsi donc commença leur relation, pour le moins inattendue. Tous les jours, ou presque, Spada s’échappait de la prison maternelle et rejoignait le vieillard. Ils parlaient, riaient même, et le troubadour transmit son savoir à celle qu’il considérait comme sa protégée.

Oh, vous direz sûrement : quel savoir peut bien transmettre un vieux fou raconteur d’histoire ? Il n’a pas de toit, et il gagne sa pauvre vie en pinçant les cordes d’un luth déglingué. Sur ce point, cher lecteur, vous faites erreur. L’homme avait eu une longue et riche vie, avait traversé une bonne partie de la France et même d’autres contrées, avait fait d’étonnantes rencontres… Sous ces airs de vagabond, il était très cultivé. D’origine germanique, il apprit les rudiments de la langue allemande à sa jeune élève, d’attachement italien, il lui en enseigna les bases. La fascination de Spada pour la musique qu’il jouait se transforma en passion, et il l’instruit de cela aussi.

Ah ! Les douces joies de la musique… L’allégresse ressentie quand, de ses propres doigts, s’échappaient quelques notes chantantes… Le vieux était très satisfait de Spada. Il lui proposa de chanter. Chanter ? Oui, chanter. Sa voix était usée, cassée, elle indisposait les tympans trop fragiles. Mais celle de Spada… C’était autre chose. Alors elle chanta, ces si belles histoires seulement narrées, ces épopées qui étaient simples poésies… Tout cela devint chanson. Et vous savez quoi ? Elle gagna de l’argent comme ça. Elle en laissait à son mentor, pour qu’il puisse vivre lui aussi, et achetait de quoi se nourrir, à elle est sa mère. L’indigente femme ne lui témoignait aucune reconnaissance, mais, si Spada en était vexée, elle n’en était pas surprise. Loin, elle était loin la tendre mère… Mais Spada ne recevait plus de coups. Elle avait grandit, et gagné en force et en agilité. En méfiance aussi, elle savait anticiper les assauts de sa génitrice, de moins en moins adroite. L’alcool la détruisait complètement.

Spada n’avait donc qu’une seule consolation dans sa vie, le troubadour. Mais toutes les bonnes choses ayant une fin, six ans après leur rencontre, quand la jeune fille se rendit à leur point de rendez-vous habituel… Personne. Ni devant la fenêtre arrière de la taverne, ni sur le gros rocher sur la plage, ni près de la tannerie, cet endroit puant où ils se rendaient quelques fois quand ils voulaient être seuls. Quelqu’un l’avait-il vu ? Non, personne ne l’avait vu. Seule ? Seule.

Son ami était-il mort ? C’est ce que tout le monde disait, et elle devait bien le croire.



****

L’errance



Spada était donc seule. Son ami était disparu, sa mère vide, son père suicidé.



Suicidé ? Attendez, on n’avait pas dit « mort dans un accident de charrette » ? Ah si, c’est ce qu’on avait dit. C’est même la seule chose que Spada n’aie jamais entendu. Mais elle n’était pas bête, ni même naïve. Vous croyez qu’elle n’avait pas remarqué la gêne de certaines personnes quand elle demandait de plus amples explications sur ce décès ? Ils baissaient le regard, ils toussotaient, ils étaient distants. Comme s’ils avaient quelque chose à cacher.

Alors Spada avait mené sa petite enquête. Oreille qui traine apprend beaucoup. Une fois, elle entendit parler de son père par deux ivrognes qui, elle le croit, le connaissaient plutôt bien. Elle écouta leur conversation, et, même après leur départ, resta accroupie de longues heures dans le recoin qui lui avait servi de cachette. Elle était abasourdie. La vérité, l’affreuse vérité !

François Aulay n’était pas un homme de bien, il lui fallait l’admettre. Les deux gueux lui avaient appris sans le savoir la nature de ses activités. Rien d’extrêmement révulsant, mais ça avaient tout de même son importance. Son père faisait des petits trafics, il revendait des objets pris sur des voyageurs, entre autres. Et le soir, quand, soi-disant, il travaillait dur, il se rendait dans le bordel du coin. Même qu’il tomba amoureux de l’une des filles. Cette dernière à qui il s’était ouvert le fit chanter pour obtenir toujours plus d’argent, le menaçant de dénoncer à la police et à sa famille ce qu’il faisait réellement de ses journées – et de ses nuits. L’homme, lâche, ne supporta plus la situation et au bout d’un temps égoïstement se pendit dans sa boulangerie. Des clients l'avaient retrouvé, tout le village fut donc bientôt au courant de ce suicide. Mais on épargna la petite Spada en lui faisant croire à un bête accident.

Ayant des difficultés à digérer toutes ces douloureuses informations, Spada trouvait un réconfort certain en la personne du troubadour. Mais il n’était plus là. Sa mère, ne recevant plus les piécettes récoltées par sa fille et le vieux lui faisait ressentir qu’elle n’était plus la bienvenue. Une jeune fille de 15 ans inutile était encombrante, Spada l’avait compris.

C’est ainsi qu’un soir, quelques semaines après la disparition fatidique, Spada, silencieusement, emballa ses maigres affaires. Elle prit le luth de son ami, ce luth qu’elle avait retrouvé dans la cour de « leur » taverne, elle prit ses vêtements, elle prit quelques pains déjà rassis, elle prit le couteau qu’il lui avait un jour offert, et elle prit la route. Simplement.

Elle ne savait pas vraiment où aller. Elle suivit un instant la côte vers le sud, puis elle se rappela une histoire qu’ils mettaient en musiques tous les deux. Une histoire qui parlait du sud, oui, mais pas n’importe lequel : le Sud, celui avec une majuscule. La Provence, région du Soleil, des olives et du pastis. Région où il fait bon vivre.

Mais ce paradis était loin, et longue était la route pour y parvenir. Spada marchait, marchait, de temps à autre regardait ses jambes pour vérifier s’il en restait encore… Et oui, il en restait, alors elle continuait. Elle s’arrêtait parfois dans un village, souvent dormait sur le bord de la route. Une fois même des brigands en firent leur cible.

Ils étaient trois, elle était seule. Mais, comme dit plus tôt, elle était agile, et suffisamment forte pour leur résister un moment. Cependant, n’étant pas inconsciente, elle choisit la fuite pour s’en sortir ; ils la poursuivirent quelques peu mais renoncèrent, la jeune fille n’étant sûrement pas assez riche pour eux.

Ainsi donc, après quelques semaines, non, quelques mois, d’une sorte d’errance, elle arriva en Provence. Elle passa la frontière sans trop de difficultés, et continua a descendre, ne voulant pas vivre loin de la mer.

Et elle arriva à Toulon.



La suite, cher lecteur, vous la connaissez ; quand bien même vous voudriez obtenir des précisions, il suffit de lui demander, peut-être trouverez-vous réponse…
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